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 Live and Let Die

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MessageSujet: Live and Let Die    Live and Let Die  Icon_minitimeSam 6 Juil - 13:33

Alessa Farrah Ghisolfini
DATE DE NAISSANCE : xxx
LIEU DE NAISSANCE : Whispers
ORIGINE : Humaine
GROUPE : Local
EMPLOI : Danseuse au bar de l'hôtel
CAPACITES : Explosifs / Krav Maga / Katanas
ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle
STATUT : Célibataire
feat by : Miranda Kerr
HISTOIRE
(30 lignes minimum) Bien sûr, plus votre personnage sera vieux, plus votre fiche devra être longue.
La forme importe peu, vous pouvez faire ça sous forme de rp, sous forme de journal intime etc. Pour l'écriture, c'est comme vous le sentez, soit à la première personne soit à la troisième personne.




HISTOIRE PART 1
Son regard émeraude se fit plus dur et il lui fallut fournir bien des efforts sur elle-même pour ne pas laisser sa colère, sa rage et sa furie exploser tandis qu'elle revenait, comme toujours, sur ce lieu. Alessa ne comprenait pas ce besoin, presque impérieux, qu'elle avait de sans cesse revenir en ces terres où elle avait vu le jour avant que, un quart de siècle plus tôt, sa vie ne bascule à jamais. Habitude qu'elle entretenait soigneusement, semblant trouver un plaisir masochiste à venir remuer encore et encore le couteau dans une plaie encore à vif. Une blessure qu'elle ne laisserait jamais guérir. En fait Alessa voulait se souvenir, ne surtout pas oublier toutes ces raisons, plus valables les unes que les autres, qui avaient fait d'elle cet être atypique et asocial qu'elle était aujourd'hui devenue. Pourtant... Pourtant les choses auraient pu être tellement différentes ! Si ses parents n'avaient pas été tués... Si elle ne s'était pas alors trouvée ballottée d'un foyer à un autre... Ses yeux se plissèrent tandis que sa main venait, d'un geste rageur, chasser ces larmes qu'elle sentait sur le point de perler et dont elle ne voulait pas. Non, sa douleur et sa souffrance ne feraient jamais d'elle l'une de ces créatures si faibles et geignardes qu'elle détestait plus que tout. Non ! De son passé et du chaos qui en avait résulté Alessa tirait cette hargne folle qui lui permettait, jour après jour, de ne pas céder à l'envie, parfois pressante, de se foutre en l'air, de fuir ce monde dans lequel elle aurait aimé ne jamais voir le jour. L'île... Naître ici, et simple humaine, était un crime qui, dès la naissance, vous condamnait au pire et plus funeste des destins. Ici seules les créatures nées des Enfers eux-mêmes, pouvaient prétendre survivre... Quand elles ne s'amusaient pas à s'entre tuer ce qui, à vrai dire, amusait et  plaisait énormément à la jeune femme. Oui, elle détestait cette île qui avait été son berceau et qui, un jour prochain si elle s'entêtait sur la voie dangereuse qu'elle avait empruntée, serait son cercueil. Alessa jouait avec un feu qui la dévorerait peut-être mais elle s'en contrefichait. Cette vie, cette existence forgée dans la violence et le sang, elle ne l'avait pas réellement -ou du moins pas totalement- choisie. Les monstres qui peuplaient cette île, les suceurs de sang les premiers, étaient les seuls responsables de cette femme froide et dénuée de toute compassion qu'elle était à présent. Ils l'avaient épargnée ce jour-là... Pourtant, intérieurement, Alessa se sentait comme morte. Oui, elle n'était qu'une ombre, un fantôme attendant de pouvoir enfin trouver le repos une fois sa vengeance enfin assouvie.

Le bruit de ses hauts talons résonna sur ce sol jadis de marbre et aujourd'hui terreux et sale qu'elle parcourait pour la énième fois. Là, dans cet amas de débris que la terre et la végétation avait déjà commencé à recouvrir, Alessa revoyait le film de son enfance défiler.  C'était il y avait tout juste vingt ans mais, pour elle, c'était hier. Là, s'était dressée une fort jolie maison. Pas la plus luxueuse ni la plus grandiose, certes, mais aux yeux de l'enfant qu'elle était alors c'était un véritable palais ! Ses parents avaient survécu à toutes ces descentes, ces sortes de moissons meurtrières, que les créatures se plaisaient parfois à faire. Histoire de dénicher leur gibier préféré, histoire de tromper l'ennui de leur existence éternelle, histoire aussi de faire ce qu'ils savaient le mieux faire et appréciaient aussi le plus visiblement : violer, torturer et tuer ! Mais ses parents, eux, avaient toujours su passer entre les mailles d'un filer qui, pourtant, n'épargnaient personne. Sur l'île, un jour ou l'autre, la Faucheuse venait vous chercher et ce n'était jamais très tendre ! Sorciers, Lycans, Sirènes et ondins... Tout cela n'était alors que des mots, de simples noms pour l'enfant rieuse et joyeuse qu'elle était alors. Des drôles de gens qui habitaient près d'eux et qui pouvaient parfois se montrer méchants. Quelle avait été naïve et candide ! Mais la jeune femme le savait, ses parents avaient toujours voulu la protéger, lui offrir l'illusion si friable que tous les êtres quelle que soit leur race , étaient égaux et pouvaient vivre en parfaite harmonie ! Quelle idiotie ! Cela était impossible et les parents d'Alessa avaient payé de leurs vies leur incroyable stupidité aveugle ! Leur bonté les avait perdus et jamais, au grand jamais, elle ne commettrait la même erreur. Ces êtres étaient des monstres qu'il fallait défier, venir chercher sur leur propre territoire pour mieux les mettre à mort ! Eux ne faisaient preuve d'aucune pitié, d'aucune compassion, d'aucune humanité alors... alors pourquoi devrait-elle en avoir pour eux ?

Elle tomba à genoux devant ce lieu où le sol portait encore, comme si lui aussi avait voulu garder vivace le souvenir de ce jour atroce, les traces de ce sang qui avait été versé au nom de la folie de ces suceurs de sang qui étaient venus. La nuit venait à peine de tomber. Dehors l'air était chaud et la lune commençait à peine à se lever. Alessa, elle, s'était attardée dans le jardin. Pourquoi... Qu'y faisait-elle ? Elle ne s'en souvenait pas. Le premier souvenir qu'elle conservait, parfaitement intact lui, de cette nuit, fut ce sursaut qu'elle avait eu lorsqu'elle avait entendu la voix de sa mère. La femme hurlait, implorant des interlocuteurs invisibles de les épargner son époux et elle. Alessa n'avait que huit ans et elle était restée, tétanisée, dans ce petit jardin alors empli de fleurs odorantes. De là où elle se trouvait elle avait vu la silhouette de sa mère se découper, pareille à une ombre chinoise, dans cette fenêtre ouverte. Puis d'autres ombres, fuyantes et menaçantes, étaient apparues. Sombre et singulier ballet qui avait eu lieu. Les ombres dansant sur les murs de ce salon où elle avait été tellement heureuse mais qui, à cet instant précis, devenait le théâtre d'un meurtre dont elle était le témoin impuissant. Des éclats de voix, des hurlements, encore et encore des hurlements. Puis le silence. Total et effrayant. Son sang qui se glaçait dans ses veines d'enfant. Alessa était terrorisée et ses larmes inondaient ses joues bien pâles. Lorsque, après des heures d'immobilisme, elle était enfin parvenue à se relever et s'était dirigée vers la maison, elle avait su. Avant même de voir. Avant même que ses prunelles de jade ne se posent sur cette scène d'horreur... Les « méchants monstres » étaient venus et ils avaient pris la vie de ses parents. Sa voix qui tremble en appelant sa mère et son père. Ses petits pas qui se précipitent vers ces corps allongés dans une mare de sang. Son hurlement lorsqu'elle avait vu leurs traits, figés dans une frayeur éternelle. Leur cou était déchiqueté...

Un bruit derrière elle. L'enfant qui se retourne et, stupéfaite, voit l'un de ces suceurs de sang la regarder fixement. La créature s'avançait vers elle mais, déjà, une autre silhouette jaillissait de l'ombre, faisant barrage de son propre corps. Un combat s'était engagé et le suceur de sang n'avait pas eu le dessus. Il avait battu en retraite, chassé par cette ombre dont Alessa ne pouvait plus se souvenir des traits. Pourtant elle se souvenait de ce qu'elle avait éprouvé lorsque, terrorisée et complètement sonnée par ce qu'elle venait de voir, elle avait tenté de reculer. La voix de l'ombre s'était alors élevée. Tellement chaude ! Tellement rassurante … Immédiatement, et sans qu'elle puisse comprendre, la petite fille avait eu confiance. Et lorsqu'une main s'était tendue dans sa direction elle l'avait saisie. Le contact était apaisant et presque, oui elle aurait pu le jurer, bienveillant. Qui qu'ait pu être cet homme, c'était bien la seule chose dont elle pouvait se rappeler à son sujet, il ne lui voulait que du bien. Il lui avait parlé, tentant d'apaiser ses peurs et de sécher ses larmes. Ce qu'il lui avait dit, Alessa n'en gardait pas le moindre souvenir non plus. Mais elle avait immédiatement cessé de pleurer et elle se souvenait d'avoir approuvé d'un dodelinement de la tête. Et lorsqu'il l'avait prise dans ses bras, lui promettant de la mettre à l'abri, elle s'était laissée faire. L'ombre l'avait emmenée loin de cette maison de malheur où elle ne devait revenir que des années plus tard. Ce soir là Alessa avait suivi son ombre vers ce village où il l'avait laissée devant les portes de cet orphelinat qui deviendrait sa maison. Pendant de longues minutes encore il avait parlé à l'enfant et, elle, l'avait écouté. Puis, lui donnant une bourse remplie d'argent il avait déposé un baiser sur son front avant de s'enfuir dans la nuit. Alessa venait de tout perdre et, pourtant, elle n'avait pas peur. Elle savait que, quoiqu'elle fasse, son Ombre veillerait toujours sur elle. Il le lui avait promis. Tout comme il lui avait promis, qu'un jour, il reviendrait vers elle.



HISTOIRE PART 2


L'orphelinat était un endroit abominable où se retrouvaient tous ceux qui, comme elle, avaient été privés de leurs parents. Pour la plupart dans les mêmes circonstances et pour lesquelles la police locale ne se donnait pas même la peine d'enquêter. Pourquoi l'aurait-elle fait d'ailleurs ? Les assassins étaient connus de tous mais nul n'oserait jamais les confondre ni encore moins les conduire devant une justice corrompue qui, de toutes façons, s'empresserait de les libérer. Chacun protégeait sa propre peau, sa propre famille... Sans doutes cela était-il assez humain en fin de comptes... Mais là était le raisonnement tenu par une jeune femme de vingt huit ans qui avait perdu toutes ses illusions, tous ses espoirs il y avait vingt ans. La gamine qui, toute sourire, avait franchi la porte de l'orphelinat, elle, ne comprenait pas. Elle ne réalisait pas ce qui lui arrivait et ces femmes qui s'étaient précipitées pour l'accueillir comme si elles avaient attendu sa venue, échangèrent un regard dubitatif devant les apparences si sereines de leur nouvelle petite protégée. Sourire qui s'était mué en grimace accompagnée d'un regard appuyé et terrifié lorsque Alessa leur avait tendu la bourse que son ombre lui avait remise avant de disparaître. Le mot qui y était glissé eut pour réaction de pousser l'une des femmes à se signer avant de la voir embrasser avec une ferveur qui laissa l'enfant bien dubitative et perplexe, un pendentif en forme de croix. La gamine qu'elle était n'avait pas même voulu lire le billet qui semblait susciter tant d'émotions chez ces si bonnes dames de l'orphelinat. Aujourd'hui Alessa regrettait et aurait tout donné pour savoir ce qui y était inscrit. Ce pour quoi, aussi et surtout, elle avait été traitée avec autant d'égards que de brimades durant les années qui suivirent. Car, si l'orphelinat était un lieu sombre où les enfants s'amassaient en attendant une hypothétique adoption qui ne venait que trop rarement, il avait été pour elle un étrange mélange de paradis et d'enfer.

L'Enfer fut sa première, et plus marquante, impression. Après avoir lu le billet qu'elle leur avait, si innocemment, tendu, les femmes l'avaient rudement agrippée par le bras et traînée au travers d'un dédale qui, dès le lendemain, deviendrait son royaume pour de longues années. Alessa avait eu beau gémir, tenter de se libérer et de demander des explications elle s'était heurtée à un mur de silence et n'avait réussi à obtenir pour toutes réponses que des regards effrayés. Elle avait été amenée dans une vaste salle d'eau où on lui avait ôté ses habits et où on l'avait baignée, frictionnée si fort qu'elle en avait gardé les marques des jours entiers. Puis on l'avait revêtue d'une longue robe blanche et on l'avait menée jusqu'à cette petite chapelle où, toute la nuit, elle avait du confesser des pêchés qu'elle ignorait même avoir commis. Ces femmes avaient exigé d'elle qu'elle prie pour le salut de son âme damnée. Alessa n'avait pas compris mais, cette nuit-là, elle s'était faite une promesse qu'elle n'avait, depuis, jamais reniée. Dieu n'aurait jamais de place dans son existence. Dieu ou le Diable la jeune fille s'en foutait royalement ! Le premier avait laissé le second emporter ses parents. Et puisqu'on la prenait déjà pour un suppôt du Malin alors elle enverrait promener Dieu et ces grenouilles de bénitier sensées veiller sur elle. Pour Alessa sa première à l'orphelinat marqua un tournant radical dans sa vie. Dorénavant nul ne compterait qu'elle-même. Le monde pouvait bien s'écrouler elle s'en fichait tant qu'elle pouvait sauver sa peau. Elle aurait du mourir mais y avait réchappé. Elle était une survivante. Et Alessa se jura deux choses : trouver un but au fait qu'elle soit contrainte de vivre seule et abandonnée et, aussi, revoir son ombre. Peu importait le temps et les efforts nécessaires pour y parvenir elle le retrouverait. Il le lui avait promis. Et, lui, elle le croyait.

Les journées, les semaines, les mois et années passèrent entre les murs de ce fichu lieu où Alessa étouffait. Bien que toujours regardée d'un œil suspect, et bien que toujours la première à se faire gronder et punie à passer des nuits à prier dans cette chapelle qu'Alessa se jura de détruire un jour. La religion était une drogue, une connerie à laquelle ces bonnes femmes se raccrochaient pour oublier qu'elles étaient à la merci de la folie de créatures dont elles persistaient à nier l'existence alors qu'il était évident qu'elles les craignaient ! Hypocrites et menteuses ! Jamais ces femmes n'avaient voulu reconnaître que ce que la petite fille leur affirmait avoir vu était la réalité ! A chaque fois qu'elle avait seulement prononcé le nom de « vampire » ces femmes l'avaient giflé et contrainte à prier. Selon elle Alessa était damnée ! Pourquoi ? Qu'avait-elle fait ? Pourquoi était-elle considérée comme un démon elle aussi ? Pourquoi ? Même ses petits « camarades » d'infortune semblaient la regarder de travers. Et tous ces cadeaux, ces vêtements et cet argent qui arrivait à l'orphelinat pour elle sans que jamais personne ne puisse en découvrir la provenance ou l'origine... Alessa avait trouvé un mécène qui, dans l'ombre, semblait veiller sur elle étroitement. Longtemps la petite espéra qu'il vienne la voir. Persuadée qu'il s'agissait de son ombre qu'elle n'avait jamais oubliée et dont elle chérissait le brumeux souvenir. Tous les mois elle recevait des colis comportant des friandises , des livres, des vêtements et de l'argent dont elle ne voyait jamais la couleur.

Alessa avait renoncé à se faire adopter. En fait, elle ne voulait pas être adoptée. Et lorsque, et les occasions furent nombreuses, des familles se proposèrent de l'accueillir, l'adolescente faisait des pieds et des mains pour les décourager. Et elle y arrivait à merveilles ! Injurieuse, mal élevée au possible véritable sauvageonne que nul ne pouvait se targuer de pouvoir dompter, Alessa était devenue un cas cas, une créature damnée et irrécupérable. Les femmes de l'orphelinat elles-mêmes avaient renoncé à tenter de la ramener dans le droit chemin. Peine perdue. Et puis il y avait ce mystérieux protecteur que les femmes craignaient lui aussi. Jamais elles ne l'avaient vues mais elles en connaissaient la nature. Plus d'une fois elles l'avaient aperçu, ombre indistincte dont les traits étaient toujours cachés, qui venait regarder celle devenue sa pupille. Jamais l'homme n'avait tenté de rentrer en contact avec elle. Mais, à chaque fois qu'un pensionnaire ou une employée s'avisait de s'en prendre à Alessa, cette personne était, peu après, victime d'un terrible accident. La femme qui avait osé fouetter la gamine après qu'elle eut osé blasphémer en plein repas et piquer l'une de ces colères monstrueuses dont elle avait le secret, cette femme avait été retrouvée pendue dans sa chambre. Oui, le protecteur de la petite, était dangereux mais celle-ci ne le réalisait pas encore. Peut-être était-ce mieux ainsi.

Lorsque Alessa eut atteint l'âge de ses dix huit ans elle put, enfin et librement, quitter l'orphelinat. Les femmes qui avaient veillé sur elles voulurent lui donner cette confortable somme d'argent que son mystérieux protecteur avait accumulé pour elle pendant ces dix dernières années. Cela représentait une véritable petite fortune que, pourtant et à la surprise générale, Alessa refusa. Elle avait survécu à la mort de ses parents, à l'enfer de l'orphelinat, elle survivrait très bien dehors. Et cet argent, elle n'en voulait pas, n'en avait pas besoin. Alessa n'avait besoin de rien ni de personne. S'attacher c 'était prendre le risque de tout perdre. Elle ne commettrait pas cette erreur !



HISTOIRE PART 3


Le bruit d'un briquet que l'on actionne. La flamme rouge et dansante qui naît, s'élevant devant ce visage opalin qu'elle illumine quelques instants. Avant de le laisser se replonger dans les ténèbres. Adossée à ce mur du si fastueux hôtel de l'île, la chasseresse attendait. Sur son visage ne se peignait que froideur et implacable détermination. La peur n'avait pas sa place ni sur son visage aux allures si faussement angéliques, ni dans sa vie tout court. La peur elle l'avait déjà vécue lors de cette nuit où ses parents avaient été assassinés. Depuis, non, la peur n'était plus jamais venue l'assaillir. Et lorsque, même dans les soirées comme celle-ci où Alessa partait en chasse, la peur ne l'étreignait jamais. Qu'avait-elle bien à perdre qui eut pu justifier la moindre crainte ? Rien. Alessa ne possédait rien. Depuis ce jour où elle avait quitté l'orphelinat elle s'était toujours évertuée à ne jamais s'attacher à rien ni à personne. Sa vie, elle la vivait et l'organisait comme bon lui semblait : un jour ici, l'autre là... La jeune femme était libre et cela la comblait. Bien sûr cela n'avait pas toujours été des plus évidents. Au début cela avait même été très difficile. Ne pas savoir où elle dormirait une fois le soir venu, ne pas toujours manger à sa faim, conserver une hygiène irréprochable. Autant de soucis au quotidien qu'elle avait appris à gérer et que, aujourd'hui, elle maîtrisait à la perfection. Alessa était une âme sauvageonne qui se cachait sous l'apparence d'une femme fatale qu'elle était pourtant très loin d'être. Oui, elle avait un corps de femme et elle lisait dans les yeux de certains hommes qu'elle n'aurait eu que bien peu de choses à faire pour en tirer profit. Mais cela ne l'intéressait pas. Ni ces mots, si joliment tournés, que ces abrutis libidineux lui servaient accompagnés d'une regard empli de concupiscence , ni toutes ces richesses que certains entendaient déposer à ses pieds pour une simple nuit. Ceux-là, elle se faisait un plaisir de leur donner une petite leçon dont elle avait le secret. Faisant mine de céder à leurs si pathétiques avances, la demoiselle s'arrangeait pour se faire inviter dans leur chambre puis, après les avoir drogués, elle les dépouillait avant de s'enfuir dans la nuit noire. Oui, Alessa était une voleuse émérite que certaines personnes parmi les autorités locales se feraient la plus grande des joies d'arrêter et de mettre derrière des barreaux. Amusant de voir comment quelques simples larcins -bien mérités soit dit en passant- pouvaient susciter bien de l'agitation alors que des crimes odieux demeuraient, eux, impunis.

Ce soir-là la chasse avait été des plus fructueuse si elle en jugeait par tous ces billets qui emplissaient ses poches et par ces pierreries fines qu'elle s'était empressée de ranger dans l'une des poches de son sac à dos. Pourtant ce n'était pas sa nouvelle, et si éphémère, richesse qui la faisait sourire aux anges. Non, ce soir-là l'homme qui avait tenté de la séduire et qu'elle avait volé avait un petit quelque chose en plus. Cette « chose » que la jeune femme appréciait plus que tout, et qu'elle aimait à rencontrer au gré de ces rencontres qu'une étrange et bien singulière bonne étoile s'évertuait à mettre sur sa route. L'homme était un vampire. Comment la jeune femme pouvait-elle en avoir la certitude ? Alessa l'ignorait pourtant, elle le savait, elle ne se trompait pas. Jamais elle ne se trompait. Du moins sur ce sujet là ! Elle attendait, la cigarette aux lèvres, que sa victime ne trouve ce petit mot, si sibyllin qu'elle lui avait laissé. C'était le genre d'invitation qu'aucun vampire digne de ce nom ne saurait qu'accepter. Une proie volontaire et désirable comme Alessa ? Qui pourrait y résister ? Sûre de son fait et sûre de ses capacités à en venir à bouts, la jeune femme attendait. Et sa patience fut bien vite récompensée. Le vampire ne tardant pas à montrer le bout de ses crocs.  Déjà la dague de la pétillante chasseresse se retrouvait dans sa main. Mais, avant même qu'elle ait pu esquisser le moindre geste une ombre surgit des ténèbres et la devança. Poussant si violemment la jeune femme que celle-ci vacilla avant de chuter lourdement au sol, l'ombre vint s'interposer. A moitié sonnée, sa tête ayant heurté le mur, Alessa ne put ni réellement entendre, ni réellement voir celui dont l'aura lui était pourtant si familière. Son ombre... L'ombre de son enfance, celle qui avait toujours veillé sur elle, était de retour. Dans un semi-brouillard elle assista à un combat de Titans. Les deux hommes s'invectivaient, la proie d'Alessa semblant ne pas comprendre pourquoi il se faisait ainsi rosser. A vrai dire la jeune femme elle-même ne comprenait pas grand chose. Tout ce qu'elle comprit fut que sa proie tomba, au bout d'un moment, à terre. Raide morte. La jeune fille allait s'évanouir lorsqu'elle entendit une voix d'ange s'élever. Elle sourit avant de s'effondrer, inconsciente. Dans ses rêves elle vit son ombre. Pour la première fois son visage lui apparaissait distinctement. Une peau encore plus pâle que la sienne, des yeux couleur du lagon, une chevelure en bataille aussi sombre que le jais. Qu'il était beau ! Son nom ? Celui d'un ange... Dorian...

Alessa se réveilla en sursauts et en nage. Elle ne reconnut pas l'endroit où elle se trouvait. Se relevant prestement elle aperçut le mobilier luxueux de l'une de ces suites de cet hôtel où elle n'aurait jamais eu les moyens de descendre quand bien même elle l'aurait voulu. Regardant autour d'elle elle aperçut des dizaines de bouquets de fleurs autour d'elle. Elle se leva et enfila, machinalement, ce déshabillé qui avait été posé sur le lit et qui était parfaitement à sa taille. Errant dans cette suite elle y découvrit son larcin de la veille posé sur la table basse du salon. Avec un petit mot. Le parcourant rapidement elle sourit avant de rire doucement. Ainsi elle n'avait pas rêvé ! Cet ange était bel et bien réel. Et il l'invitait à le trouver, si jamais elle en était seulement capable. Voilà un défi qu'il lui plairait de relever... Même si, et Alessa l'ignorait encore, réussir le défi proposé la poserait face au pire des dilemmes. Dorian était peut-être son ombre mais il était, aussi et surtout, un vampire. Et pas des moindres !

CARACTERE
Un minimum de 10 lignes demandé. Soyez imaginatifs, décrivez tout ce que vous pouvez : son physique, certaines de ses réactions, etc...





Alessa était une enfant rieuse et qui ne cessait de sourire pour un rien. Pour elle le monde était une bulle de savon coloré et toute légère où rien ne pourrait jamais lui arriver. Et puis la Vie s'était chargée de briser, de faire exploser en poussière d'étoiles ses rêves et illusions. Depuis la nuit où elle est devenue orpheline Alessa a perdu toute joie et, pire, toute humanité. Aujourd'hui elle est devenue un bloc de glace que rien ni personne ne peut se targuer de pouvoir ne serait-ce qu'ébranler. Mais la jeune femme se leurre elle-même. Toute cette dure carapace qu'elle a mis des années à se forger, toute cette impassibilité qu'elle s'efforce d'afficher... Tout cela n'est qu'une illusion, peut-être même la plus dangereuse de toute. Car, même si elle le pense sincèrement, Alessa n'est qu'une fille perdue qui fuit le monde comme elle se fit elle-même et il suffirait de peu pour que sa si belle armure ne vole en éclats ! Si peu même... A force de se fermer à tout et à tous la jeune femme en est venue à ignorer jusqu'à la saveur de la vie elle-même. Aucune joie, aucun sourire, aucun rire ne viennent jamais émailler ses journées et ses si longues nuits en solitaire. Elle est un animal que l'existence à blessé et qui, depuis, n'est plus qu'une ombre, un spectre sans aucune consistance. Sa personnalité n'est qu'un jeu de comédienne. Ignorante de ce qui fait un être dit « normal » Alessa a appris à observer ce monde qu'elle ne comprend pas et n'aime pas. Et même si la beauté et ces multitudes de camaïeux d'émotions ne l'atteignent pas la jeune femme a appris à les feindre à la perfection. En société elle pourra jouer n'importe quel rôle à la perfection. Instruite et cultivée elle peut mener les conversations les plus poussées. Charmeuse elle peut aussi séduire n'importe qui. En fait il y a peu de choses que la jeune chasseresse ne puisse accomplir si tant est qu'elle s'en soit donné la peine. Oui, Alessa obtenait généralement tout ce qu'elle voulait.

Mais à quoi bon vivre et vaincre si c'était pour n'avoir personne avec qui partager ces si maigres victoires. Alessa ne le reconnaîtrait jamais mais la solitude, cette même solitude qu'elle avait volontairement recherchée, lui pesait bien souvent qu'elle ne voulait l'admettre. Oui, errer pendant des jours sans avoir envie de parler à qui que ce soit... Croiser sans cesse ces gens qui erraient, en groupes ou pire, en couple, cela lui donnait la nausée et la plongeait un peu plus dans des gouffres de morosité qu'elle ne comprenait pas et, surtout, qu'elle ne parvenait pas à endiguer. Elle haïssait plus que tout les familles se promenant avec leurs enfants comme si le monde leur appartenait ! Et ces amoureux qui se perdaient dans les yeux l'un de l'autre lui donnaient la nausée ! Alessa était si seule... Enfin, non, il y avait deux êtres dont elle était proche. Du moins à sa manière. Elle ne savait ni aimer ni encore moins le lui dire, le montrer ni le prouver. Et puis, plus simplement, elle ignorait même ce que tenir à quelqu'un pouvait bien signifier, impliquer. Pourtant, si elle avait du le décrire, alors elle aurait établi une comparaison avec cet insupportable type qu'elle connaissait depuis l'enfance. Peut-être même bien avant que ses parents ne meurent. Enoch Ridley... Celui-là ! Elle ne pouvait pas le voir ! Pas le souffrir ! Pas le sentir ! Pourtant... Pourtant si elle voulait bien se donner la peine d'abandonner, ne serait-ce que pour quelques instants sa fierté et son orgueil souvent bien démesurés, alors elle admettrait qu'il est le seul réel contact humain qu'elle ait jamais eu. Depuis l'enfance ils se cherchent, se trouvent pour mieux se jouer les pires des tours. Et, aujourd'hui, le fait de le voir s'acoquiner avec les monstres de l'île, ceux-là même qu'elle déteste, n'est pas fait pour arranger les choses ! Ils se haïssent cordialement et ni l'un ni l'autre ne reculeraient devant rien pour enfoncer l'autre... Ils sont rivaux, ennemis, opposés... Mais il est le seul pour qui Alessa pourrait éprouver un semblant de sentiment.

Enfin non... Il y a bien un autre être qui pourrait ébranler le cœur de glace de la demoiselle. Un homme qu'elle n'a jamais vraiment rencontré. Ou que, pour être plus exact encore, elle a rencontré sans même se douter un seul instant de qui il était vraiment. A ses yeux il n'est qu'un homme comme les autres. Mais suffisamment différent pour qu'elle l'ait laissée s'approcher d'elle. Auprès de lui elle ne sait pas si elle doit le rouer de coups ou, alors, l'embrasser. La seconde hypothèse étant fort peu probable. Car, oui, aussi surprenant que cela puisse sembler à quiconque la rencontrerait pour la première fois, Alessa ignore tout des choses de l'amour. Pas une seule fois elle n'a laissé un homme l'embrasser et, oui, la jeune femme est encore vierge. Et elle ne semble guère pressée que les choses évoluent ou changent. En fait elle en aurait même peur. Après tout, s'attacher est une faiblesse et la jeune fille ne supporte pas la faiblesse ! Elle se veut forte et inébranlable ! Elle se veut violence pour mieux pouvoir assouvir sa folle vengeance ! Mais que ferait-elle, ou que fera-t-elle exactement, lorsqu'elle découvrira que ce jeune homme qui semble la connaître mieux que personne et qui semble aussi si bien la comprendre, est l'un de ceux qu'elle hait le plus au monde ? Sacrifiera-t-elle, comme toujours, son éventuel bonheur à sa vengeance ? Ou acceptera-t-elle, dans un sursaut de lucidité, de prendre le plus grand des risques : celui de vivre ? Bonne question !
DERIERRE L'ECRAN
Je suis : Whips'y j'ai 20 pastèques. Voilà maintenant plein plein d'années que je fais du Rp. Je compte passer éternelle parmi vous. J'ai trouvé le forum grâce à : j'ai été attirée par l'odeur d'alcool . Si je devais décrire le forum je dirais qu'il est à notre image : parfaitement démentiel . Mon visage ressemble étrangement à MIRANDA KERR. J'ai bien lu votre règlement, d’ailleurs le code est VALIDE Mon dernier mot, c'est Bande de follasses je vous aimeeee !!! .
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