Phèdre Lénore Storm

feat by : xxx

HISTOIRE

Phèdre, en mythologie, c'est cette femme qui, prise d'une passion dévorante pour son fils - ou du moins son beau-fils, finit par se suicider, faute de parvenir à lutter contre ses propres sentiments. Comique, dans le fond, un nom connoté, sur fond d'inceste. Mr Storm, s'il avait été autre chose qu'un pauvre crétin, aurait peut-être pu prendre cette ironie tragique en considération, et s'en servir de prétexte pour justifier l'intolérable. Mais le cloporte ne cherchait jamais plus avant. Il se contentait d'assouvir des pulsions primaires, en ne justifiant ses ignobles désirs par le prétexte crétin que sa mère n'était pas capable de le baiser correctement.

Alors elle en faisait les frais. La petite Phèdre n'avait que six ans, la première fois. Il y avait eu des signes, des gestes, des caresses déplacées, des baisers emprunts d'une sensualité qu'un père ne devrait pas accorder à sa fille. Sa mère et son frère dormaient dans les pièces d'à côté. Le gros tas de bière s'en foutait. Le verre de trop lui avait fait perdre cette illusion de contrôle qu'il avait jusque là su avoir un peu sur lui-même, et l'avait donné envie de franchir le pas de cette porte. Dès lors, il ne craindrait plus jamais de desceller le moindre verrou.

Elle dormait à poings fermés. Quand elle dormait ainsi, la petite avait l'air du plus adorable des anges. Quelle grossière erreur, déjà, c'eut été de le croire. Elle se réveilla quand des doigts caressèrent la peau diaphane de ses jambes. Elle songea à crier, mais le baîllon de ses mains l'en empêcha. Et de caresses immondes en attouchement pervers, la gamine perdit tout ce qu'il lui restait d'innocence.

Il quitta la chambre, l'air de rien, laissant s'écouler sur les joues de la petite les dernières larmes qu'elle verserait jamais. Dès lors, le rituel se ferait quotidien. Toutes les nuits, le monstre alcoolique viendrait lui rendre visite, et détruire un peu plus à chaque fois ce qu'il pouvait y avoir d'humanité en elle. Tant mieux, elle ne voulait plus de cette humanité, elle ne lui apportait rien de bon. Rien.

Qu'il continue, qu'il se délecte, ce gros porc. Phèdre ne disait rien. Dans l'ombre, elle attendait son heure. Un jour, elle serait suffisamment forte, un jour, elle lui ferait bouffer tout ce qu'il avait voulu introduire en elle. Un jour, le crevard paierait. Il avait changé son coeur en pierre. Une pierre volcanique, et un jour, elle l'écraserait sur son crâne jusqu'à ce qu'à ce qu'en gicle la fine bouillie qui devait servir à cet homme de cerveau. Oui, un jour, elle le lui ferait payer.

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Découvrir ses pouvoirs avait, pour Phèdre, été comme se découvrir elle-même. Comme si elle n'avait vécu jusqu'alors que sans but précis, attendant de découvrir ce à quoi le monde avait bien pu la destiner. Et quel destin! Armé, tout à coup, de ces capacités hors du commun, Phèdre gagna en une confiance en elle à présent inébranlable. Elle était l'élément qu'elle maîtrisait à présent. Dangereuse, ardente, vicieuse... Enfin, les montagnes qu'il fallait qu'elle soulève semblait d'une légèreté incroyable, et un constat évident sur sa vie s'imposa à l'esprit de la demoiselle : ils n'étaient pas faits pour cette vie. Non, Phèdre et Morgan étaient destinés à un dessein bien plus grand, magnifique, incroyable. Ils n'étaient pas voués à cette vie merdique... et s'ils ne pouvaient pas s'épanouir complètement, c'est que deux individus, communs et stupides, les empêchait de s'affirmer. La Phèdre mythologique voulait le fils, soit, notre maîtresse des flammes se voyait davantage en Oedipe, la culpabilité en moins.

Oui, il n'y avait qu'une solution, une solution simple.
Tuer le père.

Tuer la mère, aussi. Mais cela viendrait plus tard. Et ne serait qu'en partie de son fait. Elle avait attendue son heure. Elle n'eut pas à attendre longtemps. Quand le porc s'arma de sa ceinture afin de tabasser à mort Morgan. Elle riposta. L'homme était plus grand qu'elle, plus fort aussi, mais ce n'étaient plus des considérations qu'acceptait encore d'avoir la jeune fille. Il ne pouvait plus rien contre elle. Elle était devenue plus forte que lui.

-Lâche-le, connard! fit-elle, haussant pour la première fois le ton à l'encontre de son géniteur.

Lui arrachant sa ceinture des mains, elle l'enroula autour du cou de Mr Storm, et tira sur ses deux extrémités avec violence, un sourire extatique sur le visage. Oh, ce qu'elle avait rêve de ce moment. L'homme éructait, lui postillonnait au visage. Son teint était de plus en plus rouge, et ses yeux semblaient, eux, à deux doigts de quitter leurs orbites. Il tomba à genoux quand Phèdre porta un coup à son entrejambe.

-C'est fini. Tu m'entends, connard? C'est fini. Tu vas crever comme tu as vécu, sans dignité.

Lâchant la bride, elle fouetta l'homme du ceinturon à de multiples reprises, lui arrachant des lambeaux de chaire à travers ses vêtements. Le doux visage de la demoiselle, à cette heure animée du sadisme le plus totale, voyait sa peau pâle se maculer de sang.
Quand il rendit son dernier souffle de sang, Phèdre colla sa semelle sur la joue flasque de son père. Quelques secondes plus tard, le corps tout entier de l'homme s'embrasa, avant de finir en un tas de cendres.
Phèdre adressa le plus grand des sourires à son frère.

-Une bonne chose de faite.
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À la mort du père ayant rapidement succédé celle de la mère, la fratrie Storm était désormais orpheline, la fratrie Storm était désormais libre. Il fallut un moment avant que l'absence des deux parents ne soit jugée suspecte, les corps eux, avaient disparu, "comme par magie". Mais, un jour ou l'autre, ce fut inévitable, on constata l'absence de Mr et Mrs Storm, et les autorités vinrent à la porte du frère et de la soeur, qui s'étaient appropriés la maison parentale comme si elle leur avait toujours appartenu. Phèdre, les voyant à travers le judas, songea d'abord à inviter son frère à fuir... mais elle n'en fit rien. Une force en elle, un goût prononcé pour les défis, une envie fugace, et envoûtante... elle leur ouvrit.

Elle les invita à prendre place dans le salon, aimable et poli, Morgan se joignit entre eux, accueillant le clin d'oeil que sa petite soeur lui adressait avec une légère défiance. Ils les interrogèrent, Phèdre ne dissipa rien des doutes qu'ils pouvaient avoir à leur sujet. Et ce jour là, elle invita son frère à "exercer" leurs pouvoirs : l'un se transforma en torche humaine, un autre, momentanément aveuglé, vint ignoblement s'empaler sur l'horrible tête de cerf supposée leur servir de décoration. Le troisième fut roué de coups, avant de succomber à ses blessures.

Rien n'avait jamais autant amusé Phèdre de sa vie, à part, certainement, le meurtre de ses parents. Elle prenait plaisir à prendre la pleine mesure de ses pouvoirs... mais afin d'en profiter pleinement, ils ne pouvaient plus rester à Salem. Il fallait s'enfuir.
Fuir en un lieu isolé, à l'écart de tout, un lieu où jamais on ne les retrouverait.
Et ainsi, comme appelés par elle, l'île vint leur tendre les bras.

CARACTERE

Un minimum de 10 lignes demandé. Soyez imaginatifs, décrivez tout ce que vous pouvez : son physique, certaines de ses réactions, etc...

Le caractère de Phèdre est à l'image de l'élément qu'elle incarne : volcanique, ardent, dangereux... Oui, elle a peut-être l'aspect d'une gamine de seize ans, mais croyez-bien qu'à ce physique de collégienne (que Phèdre se plaît à entretenir pour mieux brouiller les pistes) se conjugue l'une des personnalités les plus effrayantes qui puissent exister.

La première fois que l'on rencontre Phèdre Storm, on ne soupçonne rien. Puis le vernis craque vite. On voit très rapidement en elle une gamine exigeante et capricieuse, qui exige d'avoir immédiatement tout ce qu'elle désire, sans quoi elle est capable de piquer la crise la plus terrible qui soit. Oui, Phèdre déteste qu'on la fasse attendre, elle est exigeante, impatiente, ambitieuse.

Quand elle veut quelque chose, elle est prête à tout, absolument tout, pour l'obtenir. Elle ne connaît pas la moindre limite. La voir ainsi s'obstiner à avoir tout ce qu'elle veut pourrait être assez mignon, si elle avait effectivement 16 ans. Il n'en est rien. Et les méthodes qu'elle emploie afin d'obtenir gain de cause sont toujours d'une cruauté à peine tolérable.

Oui, ne vous fiez vraiment pas à ce minois charmant. Vous rencontrerez rarement quelqu'un d'aussi dangereux, et au comportement aussi destructeur. Le sang qui coule dans ses veines? De la lave en fusion. Oui, le feu est son élément, et elle peut faire de vos vies à tous un gigantesque brasier, se délectant de vous voir brûler dans d'insoutenables (pour le commun des mortels) hurlements de douleur. Phèdre est, purement et simplement, diabolique. Tout ce qu'on a pu dire de négatif au sujet des sorcières prend son sens lorsqu'on croise le chemin de Phèdre. Et, surtout, que l'on devient sa victime. La demoiselle est cruelle, sadique, impitoyable. Elle trouve dans le sang et dans la mort un plaisir proche de l'extase. Cherchez à l'attendrir, vous n'y parviendrez pas. Notre sorcière n'obéit qu'à ses propres règles, et ignore avec délice les conventions sociales, elle ne connaît la morale que pour pouvoir la piétiner sublimement. Pourquoi se soucier des notions de bien et de mal? Elle a pour elle la puissance et le pouvoir, nul besoin de manichéisme.

Oui, Phèdre possède une très haute estime d'elle-même, c'est là le plus grand de ses défauts (outre tous les autres), elle n'imagine personne pouvoir la défaire. Se reposant sur ses lauriers, elle n'imagine pas pouvoir être battue, et bien sûr, à trop se croire invincible.

Y'a t'il quoi que ce soit qui puisse attendrir l'insensibilité incarnée? Difficile à dire. L'affection ne fait pas vraiment partie de son vocabulaire, et l'amour ne vaut que s'il est physique (en dépit de l'âge qu'elle a l'air d'avoir, croyez-bien qu'elle ne manque pas d'expérience en la matière)... vive la luxure! Le seul pour lequel son petit coeur de flammes accepte de battre et d'aimer est son frère. Et comme lorsqu'elle déteste , Phèdre aime avec violence, sans retenue... Elle est entière et ne fait jamais rien à moitié.

Phèdre sait tout de même être calme, parfois, ce même si ce n'est pas sa qualité première. Méfiez vous, lorsqu'elle se montre agréable et sympathique, elle a souvent des idées derrière la tête. Elle est une manipulatrice de première catégorie. Vous voulez ajouter d'autres adjectifs à sa panoplie? Eh bien : impulsive, autoritaire, vicieuse, revancharde... Adorable, n'est-ce pas?

DERRIÈRE L'ECRAN

Je suis : Spoon j'ai 22 ans, toutes mes dents. Voilà maintenant 9 ans que je fais du Rp. Je compte passer toute ma vie parmi vous. J'ai trouvé le forum grâce à : l'intervention de Dlud. Si je devais décrire le forum je dirais qu'il est génialissime. Mon visage ressemble étrangement à Chloë Moretz :luv:. J'ai bien lu votre règlement, d’ailleurs le code est validé Mon dernier mot, c'est pléonasme :P.